Résidence Saumur complet – Grand air – Abbaye de Fontevraud – Mai 2018
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Résidences secondaires
Pour cette quatrième exposition intergénérationelle, la galerie RDV invite Frédéric Bonjean qui est accompagné de Mathieu Archambault de Beaune. Les deux artistes angevins forment un duo inédit pour cette carte blanche du 24 février au 7 avril.
Avec eux nous partons en vacances; ni à la mer ou à la montagne mais dans un double transfert du monde qui se rejoue de manière éphémère dans leurs antres d’essentiels.
Ils nous proposent un voyage dans leurs Résidences secondaires, espaces de projection dont ils nous laissent les clés, le temps d’une exposition.
Nous entrons, comme des curieux, dans un lieu intime et fictionnel, refuge de leurs fantasmes. Résidences secondaires se sont deux villégiatures qui se côtoient dans un même espace. Deux territoires qui cohabitent possédant leurs frontières et leurs limites. Si ils peuvent parfois se répondre, c’est sans se questionner et jamais ils ne se reflètent.
Qui n’a pas été tenté d’ouvrir un tiroir, de regarder derrière un rideau fermé lorsque c’est défendu ?
Ici c’est permis, et l’on vient voir le monde à travers le prisme de ces artistes où les productions peuvent jouer le rôle de catalyseur ou d’exutoire au travers d’introspections.
Reliques d’une existence ou projections mentales, ce lieu sera régi par cinq principes:
«1. Résidences secondaires est un ailleurs dans le monde, un refuge, un lieu construit en commun.
2. Résidences secondaires est une invitation au fantasme, au rêve.
3. Résidences secondaires est ici et là, géographie sans carte, reliefs protéiformes.
4. Résidences secondaires est un récit à plusieurs voix, un scénario à plusieurs entrées.
5. Résidences secondaires est un jeu sans règles.»
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Exposition collective « Estrade pour microscopes »
16 au 26 Mars 2016 vernissage Mercredi 16 Mars 18h30-22h
Les résidents de « L’enceinte » proposent pour la première fois une ouverture de leur atelier sous la forme d’une exposition collective regroupant les travaux de Mathieu Archambault de Beaune, Pierre Bouchet, Ladislas Combeuil, Julie Maquet, et César Tisné.
Les cinq artistes sortant de l’ESBA TALM en 2015 vous présentent dans les 250m2 de l’atelier, de nouvelles productions et des pièces variées qui relatent leur histoire plastique aux Beaux-Arts.
Cette exposition est une plate forme a monstration, un paysage bosselé ou il faudra monter et descendre le regard, zoomer ou se reculer.
Cette exposition est comme une estrade sur laquelle les cinq artistes invitent les spectateurs a explorer leurs découvertes, leurs recherches ainsi que les curiosités qui les habitent.
Des sculptures surplombant le spectateur aux objets picturaux à hauteur d’yeux avertis, les mondes détaillés se livrent à celui qui laisse sa pupille se déposer là où l’intrigue l’emmène.
Exposition « Terrain vague » avec le Collectif Castor à la Galerie 5- Universités d’Angers
Vernissage le 24 sept 2015
Exposition « Véritable martingale » au centre d’Art de l’Ile Moulinsart – Fillé-sur-Sarthe
du 05 sept au 01 nov 2015
L’effaroucheur
J’ai eu l’occasion de visiter l’île de Moulinsart en juillet 2014 et cela m’a permis d’appréhender l’endroit. Le cadre naturel enrichi de l’architecture du moulin, du long dénivelé de la Sarthe et des berges, est déjà un tableau en lui-même. A la manière des images de Bruegel l’ancien, je voulais réussir à saisir ou imaginer une activité, une présence. Entre paysage et activité humaine, le champêtre et la maison outil qu’est le moulin, tout cela induit ici le travail de l’homme, du mouvement, de l’action, du récit. Les balades heuristiques que j’ai faites ont donné lieu aux prémisses d’une fiction. Mon intention pour ce projet serait de m’immiscer en ajoutant une figure à ce décor d’autrefois. Comme si je me permettais d’intervenir sur une peinture ou une photographie en insérant de « l’humain ». C’est par le biais du volume que j’ai tenté d’animer cette image d’Épinal que sont à mes yeux le moulin et son cours d’eau. Mon travail s’apparente à de l’assemblage d’objets que je réalise pour édifier mes sculptures. Ainsi, l‘idée d’épouvantail correspond à cet enjeu de venir piocher des choses pour leur trouver une place cohérente. De plus il représente ce faux-semblant ironique capable d’être animé par le vent ou ce totem imposant censé effrayer. J’ai donc penser ce corps squelettique que l’on est censé rembourrer de foin pour le vêtir d’habit comme une forme organique. Le crucifix utilisé comme point de départ du bâti de l’épouvantail droit et perpendiculaire est ici bouleversé par les torsions d’une anatomie en mouvement. L’Être figé et inanimé des champs évoque dans cette interprétation une action et un plie, le pied verticale et ancré devient double et oblique. Celui que l’on apercevait de loin prend de la hauteur et surplombe le spectateur pour le regarder de haut, le toisé devant notre regard levé. Ce même regard qui vient parfois entremêlé les masses des feuillages en arrière plan a la textures hybride de la sculpture transformant ce dernier en jeune arbuste. J’avais également la volonté de venir insérer au paysage une forme sombre, comme un trou dans ce tableau bucolique. Même si cet outil du fermier se fait rare, il était intéressant de le penser à l’époque pour entrevoir sa réinterprétation aujourd’hui par le biais de matériaux qui lui sont intrinsèques ainsi que d’autres plus contemporains comme la bâche en PVC noir. Pourra t-il vraiment par ses matériaux, sa physionomie zoomorphique, remplir sa fonction c’est à dire effaroucher les oiseaux, chose que l’épouvantail n’a d’ailleurs jamais réussi a faire.